A Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), c’est jour de marché, mercredi 29 janvier. Devant la mairie, des militants « insoumis », tracts à la main, sont prêts à aller rencontrer les habitants de cette petite ville de la banlieue parisienne, la plus pauvre du département. Dimanche 2 février, Louis Boyard, député La France insoumise (LFI) de la circonscription, arrivé en tête du premier tour de la municipale partielle avec 24,89 % des voix, le 26 janvier, affrontera l’ancienne adjointe à la mairie Kristell Niasme (Les Républicains), qui le talonne avec 22,70 % des suffrages, et le maire sortant, Philippe Gaudin (divers droite, 15,54 %), dont le salut nazi en conseil municipal, en avril 2024, avait provoqué la démission d’une partie des élus puis une nouvelle élection. L’annonce du maintien de ce dernier dans une triangulaire a sonné comme une bonne nouvelle pour M. Boyard, jeune parlementaire de 24 ans, alors qu’à l’issue du premier tour, auquel n’ont participé qu’un tiers des inscrits, le score cumulé de la gauche était sensiblement inférieur à celui de la droite et de l’extrême droite.
Mais, Louis Boyard le sait, rien n’est gagné. Et le bel accueil, ponctué par des « On va voter pour toi, Louis ! », que lui ont réservé mercredi les Villeneuvois, sur ce marché accolé à la Seine, n’est pas une garantie pour la suite. « Notre adversaire, c’est l’abstention », reconnaît le député. Au premier tour, seulement 4 300 personnes se sont rendues aux urnes (soit une abstention de 66,5 %), moins qu’au premier tour de 2020, un scrutin pourtant percuté par le Covid. Avec seulement un millier de voix, Louis Boyard chute par rapport aux dernières législatives de 2024, où il rassemblait 3 900 voix.
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