Dans l’annexe d’un restaurant portugais, jeudi 30 janvier, Kristell Niasme se charge de la tournée de café. A trois jours du second tour de la municipale partielle à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), il faut bien un peu de carburant pour ses plus fidèles militants, avant une nouvelle matinée de tractage. La candidate du parti Les Républicains (LR) avoue d’ailleurs avoir une sérieuse dette de sommeil, mais espère bien se coucher victorieuse, dimanche 2 février. « J’ai les pieds bien dans la glaise ici, je suis arrivée en 2001 en traversant la rue avec mes parents depuis Valenton [la commune voisine] », raconte cette ancienne formatrice en informatique de 38 ans.
Méconnue avant le début de la campagne, la conseillère départementale et municipale espère devenir, pour sa famille politique, la tombeuse de Louis Boyard, parfaite incarnation médiatique, pour la droite, d’une France insoumise (LFI) honnie. Le député LFI a devancé de 92 voix Mme Niasme au premier tour, avec 24,89 % contre 22,70 %, dimanche 26 janvier ; un résultat très éloigné des 61,16 % réalisés par M. Boyard dans la commune, lors des élections législatives de 2024. Dans sa profession de foi, Mme Niasme décrit le député LFI comme un « agitateur » et un « apparatchik parachuté » pour mieux se présenter comme une élue de terrain. En réponse, M. Boyard a appelé sur ses réseaux sociaux à la « mobilisation » contre l’« extrême droite de Kristell Niasme ».
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