A Villeneuve-Saint-Georges, l’« insoumis » Louis Boyard arrive en tête du premier tour d’une élection municipale partielle qui fait figure de test pour LFI

Jusqu’ici, la ville la plus importante dirigée par La France insoumise (LFI) est Faches-Thumesnil, dans la banlieue de Lille (Nord) : 18 000 habitants. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon espère maintenant battre son record, en mettant la main sur Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et ses 36 000 habitants. Dimanche 26 janvier, le député « insoumis » du Val-de-Marne Louis Boyard est arrivé en tête de la municipale partielle avec 24,89 % des voix. Il devance de peu la candidate Les Républicains, Kristell Niasme (22,7 % des voix), l’ancienne première adjointe, soutenue par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse. En troisième position, la liste d’union Parti socialiste-Parti communiste français-Les Ecologistes, conduite par le communiste Daniel Henry (20,7 % des suffrages), supplante celles de l’ancien maire Philippe Gaudin (15,54 %), dont le mandat a été interrompu, après un salut nazi en plein conseil municipal, et d’Eric Colson (UDI), 13,61 %.

Ce dimanche soir, la paisible banlieue francilienne ressemblait à un théâtre miniature des tensions nationales. « Aucune commune de France ne mérite d’avoir à sa tête un maire de La France insoumise », a réagi dimanche soir le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui a appelé les rivaux de Louis Boyard à faire « l’union la plus large possible ». Pour l’« insoumis », la partie est loin d’être gagnée. Tout va dépendre de la mobilisation au second tour et du report des voix de la droite. Dimanche, dans la soirée, Louis Boyard a appelé la liste de gauche « à l’ouverture de discussions pour protéger notre ville du péril de la droite extrême et de l’extrême droite ». Daniel Henry s’est montré ouvert : « Louis Boyard entrouvre enfin une possibilité de discussion. »

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