En 2024, Venise avait mis en place une taxe pour lutter contre le surtourisme. La municipalité a confirmé, lundi 10 février, le maintien en 2025 de ce système d’entrée payante pour les touristes à la journée souhaitant visiter la Sérénissime.
L’an dernier, les touristes à la journée avaient dû s’acquitter d’un ticket d’entrée de 5 euros pour accéder à la cité des Doges, une première mondiale qui n’avait cependant cours que pendant vingt-neuf jours de grande affluence, entre avril et juillet. Ce système de réservation avait permis de réduire « légèrement » l’affluence touristique les jours concernés, selon une étude commandée par la mairie.
En 2025, cette période sera étendue à cinquante-quatre jours à partir du 18 avril. Le tarif sera de 5 euros pour les visiteurs quotidiens réservant au moins quatre jours à l’avance, et montera à 10 euros pour les moins prévoyants. Mais les touristes dormant au moins une nuit sur place resteront exemptés de cette taxe.
Une taxe insuffisante pour certains
L’initiative entend convaincre les touristes de choisir des périodes de moindre fréquentation pour visiter Venise. Le sésame, qui se présente sous forme d’un QR code acquis en ligne, doit être présenté aux principaux points d’entrée de la Sérénissime.
Le système a pour « objectif de définir un nouveau système de gestion des flux touristiques et de décourager le tourisme à la journée à Venise durant certaines périodes, dans le respect de la fragilité de la ville et de son caractère unique », a expliqué lundi l’adjoint au tourisme de la ville, Simone Venturini. Mais pour ses détracteurs, cette taxe est insuffisante pour lutter contre le surtourisme et permet au mieux de renflouer les finances de la ville.
Avec ses célèbres monuments, ses gondoles et ses canaux pittoresques, Venise est l’une des villes les plus visitées au monde. En pic de fréquentation, 100 000 touristes y dorment, en plus de dizaines de milliers de visiteurs journaliers. Un chiffre à comparer aux quelque 50 000 habitants du centre-ville, qui ne cesse de se dépeupler.
Devant les dégâts provoqués par le surtourisme et faute de mesures adaptées pour le juguler, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) avait menacé un moment de placer la ville sur la liste du « patrimonial mondial en péril ».