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Histoires Web mercredi, mai 21
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Réfractaires à la modernité et contempteurs des mises en scène contemporaines, le Théâtre du Capitole est votre ami, qui offre avec la nouvelle production toulousaine du Vaisseau fantôme de Wagner un antidote aux mithridatisations du Regietheater (« théâtre de mise en scène »). Le docteur Miracle de cet élixir d’amour de « l’opéra à la papa » n’est autre que Michel Fau, un habitué des lieux, déjà aux manettes les années précédentes dans Wozzeck, de Berg, Elektra et Ariane à Naxos, de Richard Strauss. Sous le magistère scénographique d’Antoine Fontaine, le metteur en scène a convoqué un théâtre baroque de décors en trompe-l’œil et toiles peintes comme sorti d’un de ces nombreux tableaux de marine du XVIIe siècle néerlandais conservés au Rijksmuseum d’Amsterdam, paysage de tempêtes et de démences, entre monde fantasmé et conte fantastique.

Deux bateaux côte à côte, quasi grandeur nature, occupent en effet l’espace : la poupe du navire de Daland, marin norvégien et père de la belle Elsa, derrière laquelle, montant des profondeurs de l’océan en furie, se profilera bientôt le sinistre « Vaisseau fantôme » aux voiles rouges. A son bord, le « Hollandais volant », prisonnier d’une malédiction qui le condamne à errer sur les mers depuis qu’il a osé invoquer l’aide de Satan au périlleux passage du cap de Bonne-Espérance. Débiteur du Malin, le proscrit descend à terre tous les sept ans afin de trouver la femme dont la fidélité, fût-ce au prix de sa vie, le délivrera de son malheureux destin.

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