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Dans l’ouest de Shanghaï, le gigantisme du Centre national des expositions, l’un des plus grands du monde, doit servir un message politique : la porte n’est pas fermée. Les parterres de fleurs, la décoration des allées interminables du site, dont l’architecture vue du ciel évoque un trèfle à quatre feuilles : tout était prêt pour l’accueil des visiteurs et des officiels à la China International Import Expo, la grande foire des importations qui s’est ouverte, mardi 5 novembre, et fermera ses portes dimanche.

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A l’heure où ses pratiques commerciales sont sous le feu des critiques aux Etats-Unis et en Europe mais aussi dans nombre de pays émergents, la Chine fait miroiter au reste de la planète la profondeur de son marché intérieur, qui serait encore porteur de promesses et d’opportunités. « La Chine continuera d’ouvrir ses portes au monde extérieur, quels que soient les changements dans le contexte international », a dit, lundi, à la veille de l’ouverture, le premier ministre, Li Qiang, devant des chefs d’entreprise présents à l’exposition, dont General Electric et le géant de la pharmaceutique MSD.

Cette foire des importations a été créée en 2018 par le président chinois, Xi Jinping, pour afficher une autre face de la Chine que celle de l’usine du monde – celle incarnée par la célèbre foire de Canton, devenue symbole de la montée en puissance industrielle du pays et des emplois qu’elle a coûtés ailleurs sur la planète.

Situation complexe avec les Etats-Unis

Cette année, l’événement de Shanghaï s’ouvre, alors que le ralentissement économique chinois – et, en particulier, la frilosité des consommateurs inquiets pour l’avenir – fait douter beaucoup d’entreprises étrangères. Pour dissiper ces doutes, l’assemblée du Parti communiste chinois se réunit à Pékin jusqu’au vendredi 8 novembre, et doit valider un plan de relance de l’économie. Mais un certain nombre d’analystes estiment que ce dernier sera d’abord consacré au renflouement des provinces, des villes et autres collectivités locales plombées par leurs investissements massifs dans les infrastructures et le soutien à un marché immobilier en crise depuis quatre ans. Ces mesures vont donc probablement moins directement bénéficier aux ménages et donc à la consommation.

Au reste, l’élection présidentielle américaine du mardi 5 novembre, de l’autre côté de l’océan Pacifique, a de quoi inquiéter vivement vu de Chine. Quel que soit le candidat victorieux, Pékin se trouvera dans une situation commerciale complexe avec les Etats-Unis. Kamala Harris pourrait se poser dans la continuité de l’administration de Joe Biden, qui a imposé une taxe de 100 % à l’importation de véhicules électriques chinois, des restrictions croissantes à l’exportation de technologies, dont les micropuces, vers la Chine. Quant à Donald Trump, il a menacé en campagne d’imposer 60 % de droits de douane sur tous les produits chinois – une mesure qui, si elle se concrétisait, heurterait fortement les usines du pays de Xi Jinping.

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