A Sciences Po, la difficile quête du dialogue dans un climat tendu

L’air solennel, Valérie Pécresse a lu un extrait d’une lettre que lui a adressée le nouveau directeur de Sciences Po, devant l’assemblée plénière de la région Ile-de-France, mercredi 26 mars. Luis Vassy y donne les gages nécessaires « au sursaut d’autorité » qu’elle appelait de ses vœux. A compter du mois de juin, donc, les financements régionaux reprendront – 1 million d’euros de subvention étaient jusque-là suspendus.

La présidente de région scande les actions mises en avant par le directeur : des mesures conservatoires contre « sept étudiants perturbateurs », un dispositif de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations, un cycle de douze leçons sur le Proche-Orient, un enseignement sur la liberté d’expression pour les étudiants de première année, le « refus » d’une conférence de Rima Hassan, députée européenne La France insoumise.

Sans oublier la signature de la « charte républicaine », imaginée par Valérie Pécresse comme un préalable à tout financement, à laquelle se sont ralliés tous les établissements d’enseignement supérieur franciliens, souligne-t-elle. Ce texte vise à « rappeler le droit » aux directions d’universités où se mobilisent « des minorités agissantes », depuis le 7 octobre 2023. Six mois après l’arrivée de Luis Vassy à la tête de Sciences Po, l’apaisement promis pourrait pourtant relever de la chimère, à en croire bon nombre de membres de la communauté.

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