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La preuve que les images de Mathieu Bernard-Reymond sont réussies, c’est qu’on oublie vite les prouesses techniques qui ont présidé à leur naissance. Ne restent que le mystère et la poésie de visions qui, par leur étrangeté, résistent à l’observation, entraînant le cerveau vers l’imaginaire et la fiction : des dunes où poussent des plantes-chevelures, des ciels en draps froissés, une falaise en rose des neiges fossilisée. Elles sont présentées au Centre photographique Rouen Normandie jusqu’au 10 mai, dans une exposition pénétrante qui fait dialoguer de façon subtile les mots et les images.
Le photographe franco-suisse de 48 ans a embrassé l’ère numérique dès ses débuts. Il s’est très vite plu à expérimenter et sonder les potentialités des nouvelles technologies, créant des œuvres éclectiques à partir du logiciel Photoshop, de la 3D, des jeux vidéo… et plus récemment de l’intelligence artificielle générative.
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