Un coffre servant à alimenter des distributeurs automatiques en billets a été braqué à l’explosif mercredi 12 novembre, dans la matinée, au niveau de la façade du principal bureau de poste de Roubaix (Nord), en plein centre-ville, a constaté l’Agence France-Presse (AFP).
Vers 8 h 30, « quatre individus ont forcé avec de la dynamite le coffre de transfert » – le coffre extérieur où les convoyeurs déposent les fonds – selon une porte-parole de La Poste dans les Hauts-de-France interrogée par l’AFP.
L’explosion n’a fait aucun blessé mais a causé d’importants dégâts sur la façade du bâtiment, a-t-elle ajouté. Le bureau de poste n’était pas encore ouvert au moment des faits, et une cellule psychologique a été mise en place pour le personnel.
Christophe Lesne, un témoin de la scène, dit avoir vu « trois personnes » qu’il a prises pour « des techniciens » car ils portaient des gilets fluorescents en train de « bricoler » autour du distributeur. Il raconte avoir vu et entendu ensuite une « explosion, détonation, de la fumée », avant que les personnes ne repartent « avec un sac ou deux (…) en voiture ».
Préjudice en cours d’estimation
Les braqueurs « se sont emparés d’un sac de numéraire », et « le préjudice est en cours d’estimation », a précisé le parquet de Lille à l’AFP. Selon Frédéric Monchaux, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance pour les départements du Nord, les braqueurs étaient préparés car ils « sont bien au courant des méthodes de transfert d’argent ». « Ce sont des méthodes qui ne sont pas habituelles », a-t-il estimé, en soulignant que le vol avait été commis « en plein centre-ville », à l’heure où « la vie commence, les gens sont au boulot ou s’y rendent ».
Il a mentionné une explosion « ressentie à plusieurs centaines de mètres », une situation « compliquée psychologiquement » pour « les employés de La Poste qui étaient à l’intérieur » et « tous les habitants qui sont autour, les passants ».
Le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « vol en bande organisée », « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » et « destruction de biens par moyens explosifs en bande organisée ».











