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Au pied de la butte de la préfecture de l’Aveyron, Rodez, le parking où se garent les salariés de l’usine Bosch d’Onet-le-Château est de moins en moins rempli. L’usine, créée en 1962, spécialisée dans les composants automobiles comme les bougies ou les injecteurs, ne comptera plus que 550 salariés à la fin de l’année et peut-être seulement 350 en 2030. Au début des années 2000, ils étaient 2 500 à travailler à « la Bosch », comme l’on dit ici, poumon industriel d’une ville et d’un département essentiellement tournés vers l’agriculture et l’agroalimentaire.

En décembre 2021, le site avait déjà enregistré les départs anticipés, volontaires ou à la retraite, de 800 employés, malgré la production de 17 millions de bougies par an. « On subit la fin annoncée du moteur thermique, en 2035, et le “diesel bashing” porté par l’Europe », dénonce Cédric Belledent, délégué SUD, le syndicat majoritaire sur le site. Après un premier plan de sauvegarde de l’emploi qui court jusqu’en 2028, et un projet abandonné de conversion vers la production d’hydrogène, l’usine Bosch de Rodez fait l’objet d’un nouveau plan de départs, qui fera tomber les effectifs à 350 personnes. « La solution de l’hydrogène a été abandonnée, l’affaire du “dieselgate” de Volkswagen, en 2015, nous a fait très mal, et aucun nouveau projet ne nous est présenté », renchérit Matthieu Waymel, représentant de la CFE-CGC au comité social et économique (CSE).

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