Un vaste hall à l’ambiance minérale, baigné par la lumière d’un toit-verrière et agrémenté de palmiers, façon promenade de bord de mer. Il n’y a pas à dire : l’entrée de Rennes School of Business (RSB), la principale école de commerce de Rennes, a de l’allure. En ce début décembre 2024, l’ambiance y est studieuse. Dans la cafétéria équipée d’un baby-foot, dans les salles de restauration, sur les bancs des espaces de détente, de petits groupes d’étudiants mettent la dernière main à leurs révisions de partiels.
RSB, dont le campus s’étend sur 21 000 mètres carrés dans le nord-ouest de la ville, est une référence dans la région, mais elle fait face à une concurrence nouvelle depuis quelques années : l’arrivée d’écoles privées, notamment des sociétés à but lucratif, de toutes tailles, qui proposent des bachelors et autres formations postbac, plus ou moins reconnues par l’Etat. « Elles poussent comme des champignons. On n’arrive même pas à les compter ! », explique Stéphanie Hiaumet, directrice du développement.
L’école de commerce n’est pas une exception. Management, gestion, numérique, art et design, santé… : tous les domaines ont vu l’offre de formation privée exploser. Selon Audiar Rennes, l’agence d’urbanisme de Rennes, qui a réalisé un travail très complet sur le sujet, le secteur privé regrouperait désormais 22 000 étudiants (sur 75 000 au total) inscrits dans 86 établissements proposant au moins une formation initiale sur la métropole rennaise : des effectifs qui ont doublé en vingt ans, comme au niveau national. Entre 2016 et 2021, les effectifs du public ont progressé de 9 %, ceux du privé de 36 %.
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