Créé en 2008 à Boston (Massachusetts) avec une troupe d’acteurs américains, repris en 2017 au Théâtre national de Bretagne (TNB), le spectacle Julius Caesar, de Shakespeare, fait son retour à Rennes. La mise en scène d’Arthur Nauzyciel, directeur du TNB depuis 2017, n’a pas souffert du temps qui passe. Au contraire. Elle s’inscrit dans un contexte politique qui électrise la représentation jusqu’à rendre radioactive sa collusion avec l’actualité.
Pourquoi ? Parce que le 20 janvier sonnera l’heure de la seconde investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Et parce que cette date sera celle du Martin Luther King Day, un jour férié qui, chaque troisième lundi de janvier, célèbre la naissance du pasteur noir assassiné en 1968 à l’âge de 39 ans.
L’association antithétique de ces deux événements n’a pas échappé aux comédiens. « C’est dingue et, lorsque j’y pense, j’ai envie de pleurer », s’exclame Sara Kathryn Bakker, qui incarne les deux personnages féminins de la pièce. Les larmes ont d’ailleurs coulé plus d’une fois le 6 janvier, jour des retrouvailles des équipes en Bretagne.
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