Entre quelques youyous, des téléphones brandis et les armes des membres des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, Wael Samarah, une écharpe aux couleurs de la Palestine autour du cou, marche d’un pas presque hésitant. « Je me sens revivre », s’ébahit l’ancien détenu, qui affirme avoir été victime de « torture » pendant ses vingt-deux années passées derrière les barreaux. Avant cette libération, annoncée il y a seulement quelques jours, il ne lui restait que quarante jours avant la fin officielle de sa peine.
Samedi 1er février, sur la place située entre le musée du célèbre poète Mahmoud Darwich (1941-2008) et le centre culturel de Ramallah, en Cisjordanie, Wael Samarah fait partie des 183 prisonniers libérés en échange des trois otages israéliens du Hamas, Ofer Kalderon, Yarden Bibas et Keith Siegel, sortis de la bande de Gaza un peu plus tôt dans la journée.
Parmi les Palestiniens libérés samedi, dix-huit avaient été condamnés à des peines de prison à la perpétuité pour leur participation à des attentats contre des civils israéliens au début des années 2000, dont Ahmad Isleim et Shadi Amouri, et des dizaines d’autres avaient été incarcérés pour de longues peines depuis le massacre du 7 octobre 2023. Conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu négocié entre Israël et le Hamas et entré en vigueur le 19 janvier, 150 d’entre eux ont rejoint la bande de Gaza, un l’Egypte et seuls 32 sont revenus dans la capitale de l’Autorité palestinienne.
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