Remettre, chaque année, l’ouvrage sur le métier : s’agissant des violences sexistes et sexuelles (VSS), les établissements d’enseignement supérieur n’ont d’autre choix que d’inscrire leur action dans le temps long. C’est la stratégie adoptée par l’Ecole polytechnique, qui a publié sur son site Internet, mardi 13 mai, la synthèse d’une enquête anonyme menée auprès de l’ensemble de sa population étudiante au mois de mars, pour la quatrième année consécutive.
Il en ressort une baisse des faits déclarés de viol au cours de l’année 2024 (16 cas contre 24 en 2023), mais une hausse des faits d’atteintes sexistes et sexuelles de tous types (1 039 faits contre 788 en 2023). Les auteurs désignés sont à 70 % des hommes.
A 95 %, les victimes connaissent les auteurs des faits, qui se déroulent en majorité au sein de la communauté étudiante : 28 % de ces atteintes ont lieu durant la vie quotidienne, 22 % lors des activités associatives, 21 % lors des stages et 8 % à l’occasion de soirées privées dans une résidence sur le campus. Dans 43 % des cas déclarés apparaît une corrélation entre consommation d’alcool ou de stupéfiants et atteintes sexistes et sexuelles.
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