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L’initiative est risquée, mais « on a déjà risqué nos vies en mer [Méditerranée] pour venir » et « on ne peut pas gagner de papiers sans prendre de risques ». Vendredi 21 mars, Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, vingt livreurs sans papiers guinéens finalisaient la constitution de leur dossier de demande de régularisation dans les locaux de la CFDT à Poitiers. Un dépôt « collectif » devait être réalisé samedi auprès de la préfecture de la Vienne, alors que de nombreux collectifs de sans-papiers appellent à manifester partout en France.

Cette initiative, appuyée par le syndicat de travailleurs mais aussi par l’association Cimade et plusieurs organisations locales, est inédite dans cette ville où le marché de la livraison de repas a décollé au moment du confinement de 2020. « Il y a une centaine de livreurs dans la ville, tous étrangers et originaires de Guinée, du Pakistan ou d’Afghanistan, dont un bon tiers est sans papiers », jauge Christophe Rabussier, secrétaire général de l’Union départementale CFDT de la Vienne.

C’est au début de la pandémie de Covid-19 que Mamadou Sow a justement commencé à travailler pour les plateformes Deliveroo et Uber, à vélo, puis en scooter. Ce Guinéen de 26 ans, arrivé en France en 2017 et dont la demande d’asile a été rejetée, travaille « sept jours sur sept ». En février, il a réalisé 212 commandes pour près de 1 200 euros ; en janvier, il avait cumulé 216 livraisons pour 1 200 euros.

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