« Pour une Russie libre… » Entre passé et présent, le fils d’Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) a rendu hommage, jeudi 30 janvier, non seulement à son père mais aussi à tous ceux qui ont permis la publication de L’Archipel du Goulag, à Paris, en décembre 1973. « Le flair spirituel de mon père n’est pas mort », a insisté Ignat Soljénitsyne, 52 ans.
Sur le pavé du 11, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, siège, dans le 5e arrondissement, de la mythique librairie franco-russe des éditeurs réunis, il était l’hôte d’honneur de la cérémonie pour dévoiler la plaque honorant « l’écrivain russe, prix Nobel de la littérature en 1970, grande figure de la résistance au totalitarisme ».
Ignat Soljenitsyne, aujourd’hui chef d’orchestre installé aux Etats-Unis, et les autres intervenants de la cérémonie, ont rappelé le rôle des divers intervenants-clés qui ont conduit à la publication à l’Ouest de L’Archipel du Goulag, le livre que le Kremlin voulait interdire. Depuis l’anonyme et discrète diplomate française en poste à Moscou, qui avait réussi à exfiltrer hors de Russie l’œuvre prohibée, jusqu’à Nikita Struve, directeur à l’époque de YMCA-Press, la maison d’édition, également connue sous le nom de librairie des éditeurs réunis.
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