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Histoires Web jeudi, novembre 7
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L’annonce des résultats de l’élection américaine n’a cette fois guère troublé les ventes à la foire Paris Photo. « En 2016, lors de la première élection de Trump, certains collectionneurs avaient annulé des ventes », se souvient le galeriste américain Hans Kraus. Ce spécialiste de la photographie du XIXe siècle propose sur son stand un rare paysage de 1856, signé du Britannique Roger Fenton (1819-1869), où les nuages tiennent la vedette, à 495 000 dollars. Mercredi 6 novembre, plusieurs marchands avaient déjà vendu des œuvres, comme Gil Rigoulet, qui a consacré tout son stand à la photo moderniste – avec une photo très mystérieuse de Roger Parry (1905-1977), un montage solarisé de 1930 qui superpose une main et un plan de métro parisien, à 20 000 euros.

La grande foire mondiale de l’image fixe fait un retour réussi au Grand Palais, à Paris, avec un espace décuplé (21 000 mètres carrés contre 16 000 avant la restauration du bâtiment), où la circulation est devenue nettement plus fluide dans les allées, avec de nouveaux espaces ouverts à l’étage. L’édition 2024 frappe surtout par la présence importante d’œuvres classiques en noir et blanc de taille modeste, après des années de domination de la couleur, et de l’art contemporain en très grand format. Impossible de manquer, dès l’entrée, la spectaculaire installation « Hommes du XXe siècle », chef-d’œuvre du portraitiste August Sander (1876-1964), qui a tenté une typologie de la société allemande secouée par les deux guerres mondiales, présenté ici en intégralité avec ses 619 images, dans des tirages des années 1990, par son arrière-petit-fils, le galeriste Julian Sander – pour un prix de « plusieurs millions d’euros ».

Photojournalistes

On trouve aussi, sur toute la foire, nombre de photos de Robert Frank (1924-2019), dont on célèbre le centième anniversaire de la naissance, samedi 9 novembre – la galerie Pace présente ainsi des portraits d’artistes comme Allen Ginsberg, Willem de Kooning ou Jack Kerouac pris par le photographe. Plusieurs galeristes consacrent aussi leur stand à des photojournalistes : Gilles Caron (1939-1970), sur le stand de la galerie Anne-Laure Buffard, avec quelques tirages d’époque rares, ou l’Espagnol Ramon Masats (1931-2024), à la galerie Alta. C’est un ancien photojournaliste, Denis Malartre (1952-2017), qui occupe l’intégralité du stand du galeriste Thierry Bigaignon : pendant deux ans, enfermé chez lui, il a composé une œuvre abstraite et minimaliste, vendue comme un ensemble unique de 50 images, à 230 000 euros.

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