Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a dû s’inspirer des bonnes vieilles méthodes des « pousseurs » des lignes saturées du métro japonais – dont le métier consiste à aider les usagers à s’entasser dans les rames bondées. Le projet d’emménagement des 700 salariés de Czech Media Invest (CMI), sa holding, se précise. Ils intégreront les locaux de sa filiale Editis, 92, avenue de France, à Paris, dans le 13e arrondissement, qui abrite déjà 1 400 salariés. Ces derniers quitteront les lieux le 25 avril, le temps de procéder à des travaux de réaménagement, afin que les 2 100 salariés s’y retrouvent tous en septembre.
Or, les trois expertises commandées par le comité social et économique (CSE), notamment celle du cabinet Technologia réalisée pour la filiale d’Editis, Interforum, s’avèrent particulièrement sévères. Le but affiché de l’opération est bel et bien de faire de substantielles économies et de permettre à Editis d’améliorer ses comptes de 4,3 millions d’euros dès 2026. Millions « qui seront réinvestis dans [ses] activités », promet la direction du groupe.
Pour autant, le bâtiment du numéro deux français de l’édition (qui détient Plon, Robert Laffont, 10/18…), une fois réaménagé, sera-t-il aux normes ? Technologia note dans ses conclusions des problèmes quant au renouvellement de l’air : « Les besoins en débit d’air dépassent de 8 170 mètres cubes, les débits maximums disponibles (63 770 mètres cubes) en référence aux minimums réglementaires. » Les experts signalent aussi « des postes de travail aveugles, sans lumière naturelle ni visibilité sur l’extérieur ».
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