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Histoires Web mercredi, septembre 10
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Oublié durant près de trois siècles, Georges de La Tour (1593-1652) est désormais universellement célèbre, ce qui rend difficile de rassembler ses peintures pour une exposition. Celle qui se tient au Musée Jacquemart-André compte une trentaine d’œuvres de lui ou d’après lui, ce qui en fait la plus abondante à Paris depuis celle qui eut lieu au Grand Palais en 1997. Quelques toiles particulièrement illustres ne sortent plus de leur musée. La Diseuse de bonne aventure n’a pas été prêtée par le Met de New York, ni sa version de La Madeleine pénitente. Ces absences attristent, mais il y a ici assez de tableaux pour partir à la recherche du singulier La Tour.

La Tour, plus encore que Vermeer (1632-1675), est de ces artistes anciens sur la vie desquels peu est connu. Il est lorrain, né à Vic-sur-Seille (Moselle) et mort à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Il est issu du monde du commerce (grains et farines), et celle qu’il épouse, en 1617, Diane Le Nerf, est de petite noblesse. Ils ont 10 enfants, dont sept meurent avant l’âge adulte. Il joue de sa notoriété pour être exempté de la taille (impôt sur les personnes) et pour obtenir la faveur des autorités, lorraines d’abord, françaises ensuite, après la conquête de la province par les armées de Louis XIII, qui prennent Nancy en 1633 et ravagent Lunéville en 1638, forçant la famille La Tour à se réfugier à Nancy.

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