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A l’arrêt de tramway de la Butte du Chapeau-Rouge, le quai en bloc de béton gris n’est plus accessible : des centaines de personnes affluent et se positionnent devant le rectorat de Paris, dans le 19ᵉ arrondissement, ce mardi 11 février. Professeurs des écoles, directeurs, parents d’élèves et leurs enfants, tous sont venus en réponse à l’appel à la grève des principaux syndicats du premier degré (FSU-SNUipp, FO, SUD, CGT). L’objet de la grève : le mécontentement de la communauté éducative après l’annonce du rectorat de la fermeture de classes sur l’académie de Paris, la perte de 110 postes de professeurs et la remise en cause de la décharge dérogatoire des directeurs d’école dans le premier degré, après une recommandation de la Cour des comptes. Il qualifiait l’exception parisienne d’une « rupture d’égalité vis-à-vis des autres communes qui n’en bénéficient pas » dans une note adressée au ministère de l’éducation, en septembre 2024.

Ce dernier point inquiète particulièrement la communauté éducative du premier degré de l’académie de Paris. Depuis 1982, une convention entre la Ville de Paris et le ministère de l’éducation nationale prévoit que l’Etat affecte des professeurs des écoles pour remplacer les directeurs déchargés. La mairie compense alors le coût de leur rémunération, ce qui est une exception nationale. Ailleurs, les directeurs sont déchargés de cours seulement s’ils ont à charge dans leur école plus de douze classes. En 2019, la Ville de Paris a arrêté de financer ce dispositif « car la convention n’a pas été reconduite par le ministère », selon Patrick Bloche, premier adjoint à l’éducation.

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