De jeunes migrants qui étaient installés dans des tentes sur les quais de Paris depuis leur expulsion de la salle de la Gaîté-Lyrique ont été délogés par les forces de l’ordre, mardi 1er avril, ont annoncé des associations de soutien aux migrants.
Le tribunal administratif de Paris avait rejeté, samedi, le recours déposé contre cette évacuation, estimant que l’installation de tentes sur les quais de Seine constituait « par elle-même un risque pour la sécurité de leurs occupants comme des passants ».
Les jeunes migrants étaient installés sur les quais de Seine à la hauteur de l’île Saint-Louis depuis leur expulsion, le 18 mars, de la Gaîté-Lyrique, une salle de spectacle municipale qu’ils occupaient depuis trois mois, en attente d’être logés. Affirmant être des mineurs, ce que contestent la mairie et la préfecture de région, ils ont déposé des recours et demandent à être logés dans des foyers adaptés et à bénéficier d’une prise en charge spécifique.
Tensions
Dans son arrêté, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait précisé, le 26 mars, que ces campements, « composés actuellement de plus de 250 personnes et de près de 140 tentes, installés illégalement », résultaient « en particulier de l’évacuation du théâtre de la Gaîté-Lyrique » et « du refus d’un nombre important de migrants de répondre favorablement à des solutions alternatives d’hébergement ».
« Douze personnes, dont huit mineurs non accompagnés, sont montés dans un bus mis à disposition des autorités pour rejoindre un sas d’accueil temporaire en région », a précisé mardi le Collectif des jeunes du parc de Belleville.
Contactée mardi matin, la préfecture de police n’a pas donné plus de précisions à l’Agence France-Presse. L’évacuation de la Gaîté-Lyrique avait donné lieu à des tensions entre les policiers, les migrants et leurs soutiens.