Le sort qu’a subi la majestueuse cité antique de Palmyre pendant la guerre civile syrienne constitue une histoire dans l’histoire de cette période particulièrement tragique. Depuis 2011, la ville, qui abrite certains des vestiges gréco-romains les plus impressionnants du Moyen-Orient, a changé de mains à cinq reprises.
Pendant les premières années du conflit, l’oasis située au milieu de la Badiya, le grand désert de l’Est syrien, est solidement contrôlée par le régime Al-Assad. Celui-ci y a rouvert un bagne de sinistre mémoire, où des milliers d’opposants sont morts dans les années 1980, torturés, pendus ou fusillés. Puis, en mai 2015, en l’espace de quelques jours, la ville est conquise par l’organisation Etat islamique (EI), alors au faîte de sa puissance.
Les djihadistes profitent de la renommée du lieu pour donner un retentissement planétaire à leur stratégie de la terreur. Après avoir détruit la prison, ils organisent l’exécution d’une vingtaine de soldats de l’armée régulière, par des adolescents, dans le théâtre antique de la ville. Une scène qui donne lieu à une vidéo insoutenable, diffusée sur les réseaux sociaux.
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