De la vigne et de la vigne vierge, du jasmin, du chèvrefeuille, de la dentelaire du Cap, aussi appelée plumbago, des rosiers, parfois même des lauriers, des yuccas… Dans certaines rues de Nîmes, les plantes poussent à l’extérieur des maisons, sur le trottoir, et recouvrent les façades jusqu’à la toiture. Dans le quartier populaire Gambetta, tout proche du centre historique, les étroites rues Gautier et Robert sont même devenues des îlots de fraîcheur, tant la végétalisation s’est développée et crée une ombre bienvenue en période de forte chaleur. Les plantes grimpantes se reliant parfois d’un côté et l’autre de la rue forment un tunnel végétal, que les touristes aiment photographier.
Ici, tout a commencé il y a près de vingt ans, sous l’impulsion d’un habitant, Asgeir Andersen. Architecte, peintre et galeriste, ce Nîmois d’adoption, décédé en mai à l’âge de 68 ans, avait bétonné des bacs devant sa maison. Il y a planté les premiers végétaux grimpants. « C’est lui qui a lancé le mouvement, explique Clément Gramsch, son voisin de 44 ans, arrivé il y a sept ans. A ce moment-là, peu de façades étaient végétalisées, mais il y avait déjà des pots de fleurs, des bacs et même une baignoire posée avec des plantes. Peu à peu, on a commencé à planter les végétaux directement dans le sol. »
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