C’est une nouvelle étape diplomatique sur le long chemin vers l’adoption d’un premier traité international censé mettre fin au fléau de la pollution plastique. Au deuxième jour de la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), mardi 10 juin, les Etats qui poussent pour un texte contraignant ont lancé « l’appel de Nice pour un traité ambitieux sur le plastiques ». La déclaration, à l’initiative de la France qui accueille la troisième édition de l’UNOC, a déjà reçu le soutien de 95 pays de tous les continents mais pas des Etats-Unis et de la Chine, les deux plus gros consommateurs de plastiques.
« L’appel de Nice » intervient à un moment charnière du processus de négociations : deux mois avant une session décisive qui se tiendra à Genève du 5 au 14 août, après l’échec du dernier round diplomatique en décembre 2024 à Pusan. En Corée du Sud, la communauté internationale n’avait pas réussi à se mettre d’accord sur un texte, en raison de l’opposition d’une minorité de pays producteurs de pétrole emmenés par l’Arabie saoudite et du plus gros consommateur de plastiques, la Chine, qui veulent limiter le traité à la seule question de la gestion des déchets et s’opposent à toute obligation de réduction de la production de plastiques. « Nous ne renoncerons pas, il est temps d’agir à la source du problème face à cette crise qui menace nos océans, notre environnement et notre santé », a indiqué la ministre de la transition écologique, Agnès Panier-Runacher, lors d’une conférence organisée à Nice avec notamment ses alter ego du Mexique, du Cambodge, du Sénégal, des Tuvalu et la commissaire européenne à l’environnement. C’est un signal fort que nous envoyons collectivement au reste du monde à quelques semaines de la reprise des négociations à Genève. »
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