LETTRE DE NAIROBI
Il est aux alentours de 8 h 30, ce matin du samedi 7 juin, et dans les allées du parc Jeevanjee Gardens, des grappes de Kényans en tenue de cycliste affluent depuis une petite heure, montés sur des vélos en plus ou moins bon état. Ceux déjà là patientent à l’ombre d’acacias, grignotant des mandazis, des petits pains frits, arrosés de thé au lait.
Tous sont là pour participer à la sortie mensuelle organisée par Critical Mass Nairobi, une organisation promouvant depuis une dizaine d’années l’usage du vélo au Kenya. Au programme du jour : 30 kilomètres sur le bitume rapiécé et inégal de la capitale. La fraîcheur de l’air matinal ne semble pas incommoder Norbert Otieno. L’homme de 30 ans porte un casque de protection et un long coupe-vent sur un pantalon orange. Son vélo est posé à quelques mètres de lui. « La sortie d’aujourd’hui est autant pour nous faire plaisir que pour faire connaître nos revendications. Nous sommes là pour défendre les droits des cyclistes et des piétons. Nairobi n’a presque aucune piste cyclable », regrette-t-il.
Il vous reste 78.81% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.