Partout se dessine le même paysage : des amas de tôles et d’arbres déracinés. « Tout est dévasté, il ne reste rien. J’ai fait une croix sur ma saison », raconte le sprinteur Kamel Zoubert, basé à Koungou, dans le nord de Mayotte − l’une des zones les plus affectées par le cyclone Chido, qui a frappé l’île le 14 décembre 2024. Pour l’athlète de 23 ans, qui avait établi la meilleure performance française espoir sur 100 m, en 2022, l’important est désormais de se loger et de parer au plus urgent : « J’aide ma famille à faire du tri dans les affaires qui ont été emportées par le cyclone. Il n’y a plus de toit. Ce ne sont que des dégâts matériels, mais dans la tête c’est très dur. »
Après le passage du cyclone Chido et de la tempête Dikeledi (mi-janvier), les Mahorais entament un long processus de reconstruction, matérialisé par l’adoption du projet de loi d’urgence à l’Assemblée nationale, mercredi 22 janvier. Comme le reste de la société, l’écosystème sportif n’a pas été épargné par la catastrophe.
L’archipel est connu pour être l’un des principaux viviers du sprint français. Raphaël Mohamed a disputé le 110 m haies aux Jeux olympiques de Paris et le Racing Club Mamoudzou a remporté le championnat de France 2024 sur le relais 4 × 100 m. Mais sur le stade Cavani, les entraînements ont laissé place aux allées et venues de médecins installés dans de larges tentes blanches formant un hôpital de campagne.
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