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« Incroyable », « historique ». Les responsables de l’Insee Mayotte ne cachent pas quelle a été leur surprise au moment où sont apparus les derniers chiffres de la démographie au sein de l’archipel. Dans une étude flash diffusée jeudi 24 avril, l’institut statistique révèle que les naissances de mères domiciliées à Mayotte ont « baiss[é] fortement », de 13 % en 2024, avec 8 910 naissances, soit 1 370 bébés de moins qu’en 2023. Des données établies à partir de l’état-civil des communes et jugées « fiables », insiste le directeur régional de l’Insee Réunion-Mayotte, Loup Wolff, en écartant des erreurs liées à la désorganisation provoquée par le passage du cyclone Chido, le 14 décembre 2024.
Pour la première fois depuis le début des années 1990 et la mise en place de données statistiques modernes, la fécondité recule, pour descendre en dessous de quatre enfants par femme. L’indicateur conjoncturel de fécondité est estimé à 3,6 enfants par femme pour l’année écoulée. Il reste toutefois le plus élevé de France, devant la Guyane (3,1 enfants par femme) et La Réunion (2,1).
Ce recul du nombre des naissances constitue un événement historique dans un département où la maternité du centre hospitalier de Mayotte est systématiquement décrite comme « la plus grande d’Europe » – trois quarts des mères ayant accouché sont de nationalité étrangère, très majoritairement comorienne. Depuis des années, cela représente un sujet de tension majeur dans l’archipel.
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