Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, janvier 22
Bulletin

Lorsque nous sommes arrivés, le 30 décembre, à Mayotte, je n’ai vu que des gens hagards. Tous les habitants que j’ai croisés marchaient comme des automates. Le traumatisme était encore très présent.

Lire aussi le reportage | Article réservé à nos abonnés « Comment je ne suis pas mort dans le cyclone » : à Mayotte, un mois après Chido

Malgré mes quarante ans de carrière, ç’a été un choc. Je suis intervenu sur les sites de nombreuses catastrophes naturelles, et Mayotte, je connaissais déjà, car, en 2021, j’avais été appelé pour y intervenir en pleine crise due au Covid-19. J’avais gardé le souvenir d’une population souriante et très joyeuse, même dans une période difficile et incertaine. Cette fois, les sourires avaient disparu. J’ai vu de nombreux enfants devenus mutiques depuis le passage du cyclone.

Dans ces cas-là, pour tenir, il n’y a pas d’autres choix que de nous investir à 100 % dans notre hôpital de campagne, installé par l’Escrim [Élément de sécurité civile rapide d’intervention médicalisé] sur le stade de football de Mamoudzou. C’est une structure totalement autonome, même pour l’eau, les WC ou la nourriture. Nous mangeons des rations de combat. Il faut imaginer une trentaine de tentes organisées en salles de soins, avec deux blocs opératoires, une salle de réanimation et 90 personnes qui y travaillent.

Il vous reste 52.49% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.