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Histoires Web mercredi, février 19
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A Mayotte, la question revient sans cesse. Dans de nombreuses bouches. « Où est passée l’aide alimentaire ? » Où trouver cette aide acheminée par l’Etat grâce au pont aérien entre l’Hexagone, La Réunion et l’archipel ravagé par le cyclone Chido, le 14 décembre 2024 ? Où est l’eau qui doit être distribuée vers les habitants les plus précaires alors que les risques de maladies hydriques demeurent élevés ? Habitants des bidonvilles, enseignants au contact des familles les plus pauvres, responsables associatifs : tous s’interrogent avec insistance sur la destination finale de ces chargements, qui circulent le plus souvent en lourd camion militaire.

Selon le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, près de 300 tonnes de denrées (riz, conserves, huile, farine, lait en poudre…) ont été débarquées, en sept semaines, des avions et bateaux affrétés spécialement. Et plus de 100 000 litres d’eau sont acheminés chaque jour par l’Etat, confiés aux communes pour que « la distribution ait lieu dans les endroits où la fragilité est la plus grande ».

Mais, dans l’île, les récits individuels concordent, pleins de soupçons. Les témoignages, sous le sceau de l’anonymat, décrivent des discriminations à l’encontre des sinistrés étrangers sans papiers. Ils mettent aussi en cause les agents communaux accusés de « partager entre eux une partie des denrées », ou les élus privilégiant leurs réseaux par clientélisme. Le ministre des outre-mer, Manuel Valls, comme le préfet de Mayotte admettent « s’interroger » sur le problème.

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