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Histoires Web dimanche, septembre 14
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Sébastien Lecornu, nommé mardi 9 septembre dans la soirée premier ministre, n’a même pas eu à solliciter Philippe Gustin pour diriger son cabinet à Matignon. « Pour lui comme pour moi, c’était une évidence que je le suivrais s’il était nommé », assure celui-ci auprès du Monde. Après sept ans de compagnonnage au conseil départemental de l’Eure (2015-2017), au ministère des outre-mer (2020-2022), puis au ministère des armées (2022-2023), le tandem Lecornu-Gustin est « très rodé au travail en commun, atteste un ancien préfet. Ils se connaissent par cœur ».

Le parcours de Philippe Gustin est atypique. Ce fils de militaire de 65 ans, issu d’une lignée de bouilleurs de cru de Fougerolles (Haute-Saône), a d’abord été instituteur, en France puis en Allemagne – dans le cadre de l’Office franco-allemand pour la jeunesse. Directeur adjoint des cours à l’Institut français de Budapest avant la chute du Mur, puis attaché culturel à l’ambassade de France en Autriche, il intègre l’Ecole nationale d’administration (ENA, promotion Nelson-Mandela, où il côtoie Laurent Wauquiez) en 1999.

Après un début de carrière classique à la préfecture (Nièvre, Mayotte, Isère…), il rejoint, sous Nicolas Sarkozy, les cabinets de Christine Lagarde (ministre de l’agriculture puis de l’économie), puis de Luc Chatel (industrie puis éducation nationale). Ambassadeur en Roumanie, de 2012 à 2014, il quitte Bucarest « en pleurant », se souvient cet amoureux de la Mitteleuropa, renvoyé par le gouvernement roumain parce qu’il était « de droite ».

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