Sébastien Jibrayel, élu du Parti socialiste (PS) dans la majorité municipale à Marseille, a été condamné, jeudi 3 juillet, à de la prison avec sursis mais sans inéligibilité pour des violences contre deux militants de La France insoumise (LFI) qui collaient des affiches.
Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé une peine d’un an de prison avec sursis assortie d’une amende de 5 000 euros contre cet ancien adjoint. Cette affaire avait conduit en mars le maire divers gauche Benoît Payan à suspendre la délégation d’adjoint aux sports de M. Jibrayel et l’ensemble de ses responsabilités municipales dans l’attente de ce jugement.
« La peine prononcée est bien inférieure à la peine qui avait été requise et ce d’autant qu’il n’a pas été condamné à une peine inéligibilité », souligne son avocat, Benjamin Liautaud. A l’audience du 23 mai, le procureur avait requis vingt-quatre mois de prison avec sursis à son encontre et la privation des droits civiques pendant trois ans. Il était poursuivi, avec son père Henri Jibrayel, ancien député socialiste, et deux autres hommes pour des faits de violence en réunion ayant entraîné une incapacité temporaire de travail n’excédant pas huit jours contre deux militants de LFI le 18 janvier.
Henri Jibrayel condamné à six mois de prison
Sur les images de vidéosurveillance, visionnées durant l’audience, deux militants LFI décollent des affiches devant une école. Un attroupement se crée ensuite autour d’eux, et un des militants est roué de coups : gifles, coups de poing et coups de pied. Les faits s’étaient déroulés dans la circonscription du député LFI de Marseille Sébastien Delogu, qui avait dénoncé dans un communiqué le 18 janvier des violences « intolérables ».
Sébastien et Henri Jibrayel, absents du tribunal pour le prononcé du jugement, apparaissent sur les images, arrivant en voiture, se mêlant à l’attroupement, avant de repartir. Henri Jibrayel a lui été condamné à six mois de prison avec sursis, comme Lyece Choulak, conseiller d’arrondissement des 15e et 16e arrondissements de Marseille. Le quatrième homme poursuivi dans ce dossier a, lui, été condamné à un an de prison avec sursis assorti d’un sursis probatoire pendant trois ans et une amende de 500 euros.
De leur côté, les parties civiles prennent « acte » de ces condamnations inférieures aux réquisitions tout en se disant « satisfaites d’avoir été reconnues en qualité de victimes de la totalité des faits, de l’ensemble des prévenus qui ont porté des coups à nos clients », réagit l’avocat des militants LFI, Yones Taguelmint, juste après le délibéré.