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Les épiceries de nuit d’une large partie du centre de Marseille vont-elles devoir baisser le rideau de 22 heures à 6 heures du matin, à partir du 21 mars ? Visés par un arrêté de fermeture du préfet de police des Bouches-du-Rhône, certains commerçants ont décidé de contre-attaquer devant le tribunal administratif. Cinq d’entre eux, réunis en collectif, ont déposé, lundi 3 mars, une requête en référé-suspension de la décision préfectorale. Ils dénoncent, selon leur avocat Simon Bechelen, une « mesure disproportionnée » et « inégalitaire », qui « porte atteinte à la liberté de commerce ». L’audience est fixée au lundi 10 mars.

Les épiceries de nuit, dont le nombre est estimé à plus d’une centaine à Marseille, sont dans le collimateur du préfet de police, Pierre-Edouard Colliex, depuis plusieurs semaines. En décembre 2024, cité par La Provence, l’ancien conseiller police de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur, classait cette question parmi ses « priorités ».

« Ces commerces génèrent des troubles. Ce n’est pas en vendant des biscottes et des yaourts que l’on fait tourner un commerce. C’est en vendant aussi des cigarettes, que ces épiceries n’ont pas le droit de vendre, de l’alcool, dont la vente est interdite à partir de 22 heures, voire en vendant autre chose. Soit en étant un moyen de blanchiment », expliquait-il, appelant à « augmenter le nombre de fermetures administratives » visant ces boutiques.

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