C’est une foire de fidèles. Au point d’excéder un peu sa limite de 200 galeries, pour n’écarter personne tout en accueillant une dizaine de galeries prestigieuses qui ont souhaité participer pour la première fois cette année, ou y faire leur retour. « Arco Madrid est une foire très solide pour nous, car c’est un carrefour entre l’Europe et l’Amérique latine, qui est notre positionnement, confie Alex Mor, de la galerie Mor Charpentier (Paris, Bogota). Elle a été notre toute première foire, il y a quinze ans, et on l’a vue devenir de plus en plus internationale. Toutes les institutions sont là, même celles qui ne sont pas faciles à voir, comme le MoMA ou la Tate. Par ailleurs, les collectionneurs sud-américains, très présents, sont ouverts aux pièces plus engagées politiquement, plus difficiles, ce qui rend les stands intéressants », souligne-t-il.
Le leur s’articule autour de la question des territoires, notamment avec des œuvres de l’artiste colombien Carlos Motta, qui bénéficie actuellement d’une rétrospective au Macba, à Barcelone, et présente une série de collaborations : avec des communautés amazoniennes queer, pour des vidéos, avec un chaman, pour des sculptures mi-animales, mi-humaines, et… avec l’intelligence artificielle, pour une série de dessins délirants, façon gravures anciennes.
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