Des centaines de jeunes sont à nouveau descendues dans les rues de la capitale malgache samedi 27 janvier à l’appel du collectif « Gen Z Madagascar » pour réclamer l’accès à l’eau, à l’électricité et le respect de la liberté d’expression. Après les violents affrontements avec les forces de l’ordre survenus lors de la première journée de mobilisation jeudi, les instigateurs du mouvement avaient exhorté sur les réseaux sociaux, à marcher dans le calme et à se replier aux premiers signes de violence pour ne pas mettre d’autres vies en danger.
Rendez-vous avait été donné aux abords de l’université d’Ankatso dans le quartier de Tsiadana, situé dans l’est de la ville. Le cortège a rapidement été stoppé par les forces de police et de gendarmerie, lourdement armées. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et plusieurs blessés seraient à déplorer.
« Nous avons le droit de nous exprimer librement. Les gendarmes sont armés mais je n’ai pas peur car nous défendons nos droits les plus élémentaires », a expliqué, avec détermination, un chercheur en biologie de 26 ans, qui voit dans cette mobilisation une très bonne nouvelle pour le pays. A ses côtés, une jeune femme, le visage caché par un masque tient un bouquet de fleurs « en hommage aux victimes des manifestations et en signe de paix » ainsi qu’une pancarte avec ces mots en malgache : « Aza vonoina ny vahoaka » (« Ne tuez pas le peuple »). La figure du président Andry Rajoelina suscite un puissant rejet et nombreux sont les manifestants à réclamer sa démission. « Nous voulons que le gouvernement entende notre voix mais nous n’avons plus confiance en lui », résumait un lycéen de 18 ans.
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