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La passe d’armes est de mauvais augure pour l’avenir de l’Ukraine, dans l’hypothèse où Donald Trump serait élu à la présidence des Etats-Unis, le 5 novembre. Tandis que Volodymyr Zelensky devait présenter jeudi 26 septembre à Washington son « plan pour la victoire » à Joe Biden et Kamala Harris, il espérait en faire de même avec le candidat républicain. Sans certitude, en raison de la dernière saillie du milliardaire : « Nous continuons de donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky », a dénoncé le candidat républicain à la présidentielle, lors d’un meeting de campagne, mercredi. « Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars [53 milliards d’euros], je pense que c’est le meilleur commercial de la planète », a ironisé l’ancien président en Caroline du Nord.

D’après la presse américaine, Donald Trump, qui promet de trouver une solution à la guerre en Ukraine en vingt-quatre heures, n’aurait pas apprécié que le président ukrainien affirme au magazine New Yorker, dimanche, que le candidat républicain « ne sait pas vraiment comment arrêter cette guerre ».

En pleine escalade entre Israël et le Hezbollah au Liban, Volodymyr Zelensky s’est pourtant démené ces derniers jours aux Etats-Unis, comme à l’Assemblée générale des Nations unies, pour capter l’attention de ses interlocuteurs et élargir le cercle des soutiens de son pays. Dimanche, il est allé visiter une usine d’armement en Pennsylvanie, un Etat-pivot sur le plan électoral, dirigé par les démocrates, s’attirant là aussi les foudres des républicains, soucieux de limiter l’aide des Etats-Unis à Kiev.

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« Les Ukrainiens n’accepteront jamais » un éventuel accord de paix avec Moscou qui leur serait « imposé », a prévenu mercredi le chef de l’Etat ukrainien, dans un discours applaudi à la tribune de l’ONU. « La Russie ne peut qu’être contrainte à la paix et c’est exactement ce qu’il faut faire », avait-il dit la veille, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, consacrée à son pays. C’est d’ailleurs l’objectif du « plan pour la victoire » que M. Zelensky devait détailler jeudi. Concocté ces dernières semaines dans le plus grand secret à Kiev, ce projet cherche à remobiliser les Occidentaux, Etats-Unis en tête, dans leur appui militaire et économique à l’effort de guerre ukrainien. Lors d’un tête-à-tête, Joe Biden et Emmanuel Macron ont parlé de la meilleure façon de poursuivre le soutien à l’Ukraine, bien que sa candidature à l’OTAN continuer de susciter des divergences entre les Alliés.

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