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Un tiers des députés britanniques appellent le premier ministre, Keir Starmer, à reconnaître l’Etat palestinien

Deux cent vingt et un députés, issus de neuf partis politiques représentés à la Chambre des communes, qui compte 650 membres, ont signé une lettre en ce sens, adressée au chef du gouvernement travailliste et à son ministre des affaires étrangères, David Lammy.

« Nous vous écrivons avant la conférence des Nations unies coprésidée par la France et l’Arabie saoudite les 28 et 29 juillet à New York, afin de faire part de notre soutien à la reconnaissance par le Royaume-Uni d’un État palestinien » à l’occasion de cette conférence, indique la missive.

« Bien que nous soyons conscients que le Royaume-Uni n’a pas le pouvoir de créer une Palestine libre et indépendante, la reconnaissance du Royaume-Uni aurait un impact significatif en raison de nos liens historiques et de notre statut de membre [permanent] du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous vous exhortons donc à franchir ce pas », poursuit la lettre.

L’initiative a été lancée par la députée travailliste Sarah Champion, présidente de la commission parlementaire chargée du développement international, et a recueilli les signatures d’élus issus du Labour, du parti conservateur, des libéraux-démocrates, des Verts, du parti indépendantiste écossais SNP, mais aussi d’indépendants.

Keir Starmer a réaffirmé vendredi que la reconnaissance d’un Etat palestinien « doit être une des étapes » vers une « paix durable » dans la région, dans un communiqué publié en parallèle d’une déclaration conjointe entre Paris, Londres et Berlin sur la situation à Gaza.

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Plusieurs rassemblements ont eu lieu en Allemagne, au Yémen, en Afrique du Sud, mais aussi en Israël, pour dénoncer la famine à Gaza

Des manifestants contre la famine à Gaza, devant le parlement d’Afrique du Sud, au Cap, le 25 juillet 2025.
Un rassemblement en soutien au peuple palestinien, à Sanaa, au Yémen, le 25 juillet 2025.
Un rassemblement en soutien au peuple palestinien, à Sanaa, au Yémen, le 25 juillet 2025.
Une femme frappe une casserole portant l’inscription « Gaza meurt de faim », lors d’un rassemblement devant l’ambassade d’Egypte à Berlin, le 25 juillet 2025.
Une femme frappe une casserole portant l’inscription « Gaza meurt de faim », lors d’un rassemblement devant l’ambassade d’Egypte à Berlin, le 25 juillet 2025.
Un homme brandit une pancarte symbolisant un enfant palestinien affamé, lors d’un rassemblement à Sakhnin, en Israël, le 25 juillet 2025.
Un homme brandit une pancarte symbolisant un enfant palestinien affamé, lors d’un rassemblement à Sakhnin, en Israël, le 25 juillet 2025.

Bonjour, pourquoi l Europe ne prend-elle pas de sanctions contre Israël? Quels pays y sont opposés?

Esther

Réunis une dernière fois avant les vacances d’été à Bruxelles, les 27 ministres se sont positionnés, le 16 juillet, sur les suites à donner au rapport préparé par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, sur le non-respect par l’Etat hébreu de l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) ; il avait été dévoilé à la mi-juin. Selon ce document, « il existe des indications selon lesquelles Israël n’aurait pas respecté ses obligations en matière de droits de l’homme », principe mentionné dans l’article 2 de l’accord.

Les Etats de l’UE ont refusé, pour l’instant, d’endosser une ou plusieurs des dix mesures de rétorsion présentées pendant la réunion de mardi par la haute représentante. Ces sanctions allaient d’une suspension de l’accord d’association à des mesures plus ciblées, comme un embargo contre les produits issus des colonies juives de Cisjordanie ou la suspension de la participation d’Israël à certains programmes européens, comme Erasmus pour les étudiants et Horizon pour les chercheurs.

Si quelques pays exigeaient des sanctions, la moitié des Etats membres ne voulaient toujours pas en entendre parler, à commencer par l’Allemagne, la République tchèque et l’Italie.

Pour en savoir plus à ce sujet, je vous invite à lire l’article ci-dessous dans son intégralité.

Le Qatar et l’Egypte disent poursuivre leurs « efforts de médiation »

Doha et Le Caire ont déclaré poursuivre leurs efforts de médiation pour mettre fin aux massacres à Gaza, après que Washington a acté l’échec des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas palestinien.

Dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères qatari, le Qatar et l’Egypte ont déclaré qu’ils « poursuivaient leurs efforts intenses dans le dossier de la médiation à Gaza », faisant état de « négociations complexes ».

18:00 En infographies 📈

« La catastrophe humanitaire à Gaza doit cesser immédiatement », exhortent Paris, Berlin et Londres

« La catastrophe humanitaire à laquelle nous assistons à Gaza doit cesser immédiatement », ont exhorté vendredi Paris, Londres et Berlin, dans un communiqué commun, consulté par l’Agence France-Presse.

« Nous appelons le gouvernement israélien à lever immédiatement les restrictions sur l’acheminement de l’aide et à permettre de toute urgence à l’ONU et aux ONG humanitaires de mener à bien leur travail afin de lutter contre la famine », ont-ils ajouté, rappelant à Israël qu’il « doit respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire ».

Le Mexique dénonce la crise alimentaire dans la bande de Gaza, déclare sa présidente

La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a dénoncé vendredi la crise alimentaire en cours dans la bande de Gaza, où un tiers des habitants ne mangent pas pendant des jours et où la malnutrition est en forte hausse selon le Progamme alimentaire mondial (PAM), une agence onusienne.

« Nous condamnons évidemment ce qui se passe en ce moment », a déclaré la présidente lors d’une conférence de presse en réponse à une question sur la famine dans ce territoire.

On entend beaucoup parler du gouvernement israélien, mais comment le peuple israélien réagit t-il face à la situation dans la bande de Gaza ? Est-ce que le peuple soutient le gouvernement de Netanyahou ?

Paul

A ce sujet, je vous renvoie au compte rendu du tchat que nous avons organisé ce matin avec Jérôme Bourdon, historien des médias.

Il rappelle que les Israéliens n’ont pas eu jusqu’à ces derniers jours accès aux images d’horreur, elles-mêmes d’ailleurs relativement peu nombreuses par rapport à l’ampleur de la famine et des destructions. Il faut bien sûr faire exception pour ceux ou celles qui les cherchaient activement sur les réseaux sociaux, sur les fils d’Al-Jazira, ce qui concerne particulièrement les citoyens palestiniens d’Israël (qu’on appelle en Israël « Arabes israéliens »).

Dans l’espace public, ces images ont filtré depuis un mois ou plus lorsque des manifestants (en tout petit nombre) ont brandi des photos d’enfants gazaouis morts, sans signe de malnutrition, mais comme simple rappel qu’Israël était responsable de la mort d’enfants. Ces images (agrandies) ont été les plus présentes dans le centre de Tel-Aviv, lors d’une manifestation contre la guerre qui a rassemblé, disons, un millier de personnes (mais la manifestation n’a pas été très couverte). La prise de conscience existe, donc, mais reste modeste.

Pour avoir un autre éclairage à ce sujet, je vous renvoie à un entretien au Monde, le 16 juillet, de la chercheuse Dahlia Scheindlin, installée à Tel-Aviv. Elle détaillait l’absence de consensus sur la façon de régler le conflit israélo-palestinien et rappelait que dans un récent sondage 82 % des Israéliens juifs étaient favorables à l’expulsion des Gazaouis.

« En 2016, l’idée d’expulser la population non juive était déjà répandue, comme l’avait alors montré un sondage réalisé par le think tank américain Pew Research Center : 48 % des Israéliens juifs interrogés étaient favorables à l’expulsion des Arabes de l’Etat d’Israël. Huit ans plus tard, en 2024, 87 % des Israéliens juifs estimaient que l’armée israélienne employait une force insuffisante ou d’un niveau convenable », expliquait la chercheuse.

« Un autre sondage, réalisé en mai de cette année, affirmait que près de 80 % des Israéliens juifs jugeaient que leur pays n’a pas ou peu à prendre en considération la souffrance de la population civile gazaouie dans la poursuite de la guerre », précisait la spécialiste.

Dans la bande de Gaza, au moins 89 personnes tuées lors des récents bombardements israéliens

L’armée israélienne continue à pilonner, sans relâche, la bande de Gaza où au moins 89 personnes ont été tuées lors des dernières vingt-quatre heures, rapporte la défense civile de l’enclave.

Reconnaissance d’un Etat de Palestine par la France ; Donald Trump estime que les propos de Macron ne « changeront rien »

Le président américain, Donald Trump, a minimisé vendredi les déclarations de son homologue français, Emmanuel Macron, sur la reconnaissance d’un Etat palestinien, disant qu’elles n’avaient guère « de poids » et « ne changeront rien ».

« Ce qu’il dit importe peu. C’est quelqu’un de très bien, je l’apprécie, mais cette déclaration n’a pas beaucoup de poids », a-t-il affirmé à la presse à la Maison Blanche peu avant son départ pour l’Ecosse. « Cela ne changera rien », a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis, premier soutien d’Israël, ont « fermement » rejeté jeudi le projet du président français, parlant d’une décision « imprudente » qui fait reculer la paix. « Cette décision imprudente ne sert que la propagande du Hamas et fait reculer le processus de paix. C’est un camouflet pour les victimes du 7-Octobre », avait déclaré jeudi soir le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, sur le réseau X.

Dans la bande de Gaza, près d’une personne sur trois ne mange pas depuis plusieurs jours, assure une agence onusienne

Environ un tiers des habitants de la bande de Gaza ne mangent pas pendant des jours et la malnutrition est en forte augmentation, a affirmé vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM), agence de l’ONU.

« La crise alimentaire à Gaza a atteint des niveaux de désespoir sans précédent. Près d’une personne sur trois ne mange pas depuis plusieurs jours. La malnutrition est en forte augmentation, avec 90 000 femmes et enfants ayant besoin d’un traitement urgent », a déclaré le PAM dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse.

Selon l’organisme, 470 000 personnes devraient être confrontées à « une famine catastrophique » entre mai et septembre dans le territoire palestinien assiégé par Israël.

« Des personnes meurent faute d’aide humanitaire », a alerté le PAM, rappelant que « l’aide alimentaire est le seul moyen pour les populations d’accéder à la nourriture, car les prix des denrées alimentaires ont atteint des sommets ».

Bonjour, merci de la couverture que vous faites actuellement de ce qu’il se déroule à Gaza et en Cisjordanie. Aucun qualificatif ne peut nommer l’innommable.
Ma question porte sur les « parachutages humanitaires » qui ont déjà fait la preuve de leur inefficacité et de leurs coûts.
Pourquoi cette « option » revient sur la table ?

Stephinet69

Des largages aériens d’aide humanitaires avaient déjà été effectués l’année passée, auxquels avaient participé des pays arabes ainsi que des pays européens (dont la France). L’opération était censée répondre aux frustrations suscitées par le blocage de l’aide terrestre par les autorités israéliennes. Mais, à Gaza, des Palestiniens s’étaient insurgés contre ce qu’ils estiment être une mascarade, comme l’écrivait notre journaliste Laure Stephan dans un article à ce sujet.

Toutefois, face au blocus imposé par Israël, cette solution revient sur la table. Ces opérations de largage sont néanmoins soumises, comme les convois terrestres, à l’approbation de l’armée israélienne.

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