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Histoires Web samedi, février 15
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Cette figure d’Aphrodite en marbre aurait dû disparaître. Pulvérisée dans la déflagration qui a réduit en cendres, en 2024, le musée privé de Jawdat Khoudary, à Gaza, ou volatilisée, comme les milliers de statues antiques, de pièces de monnaie ou d’amphores, dont ce collectionneur palestinien ignore le sort après seize mois de conflit entre Israël et le Hamas. « C’est une miraculée », lâche, la voix éteinte, le magnat du BTP, au Caire, où il a trouvé refuge avec sa famille en décembre 2023.

Pendant dix-sept ans, cette déesse de l’amour au joli déhanché a dormi dans une caisse au port franc de Genève. A ses côtés étaient entreposées plusieurs centaines d’autres objets précieux que Jawdat Khoudary et l’Autorité palestinienne avaient prêtées en 2007 pour une grande exposition au Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève (Suisse).

Le collectionneur, l’un des hommes les plus riches de Gaza, a longtemps bataillé pour rapatrier ses biens. Près de deux décennies de tractations sans fin, de départs différés et de fausses joies : jamais les conditions d’un retour n’ont pu être trouvées. Une chance, rétrospectivement, au vu de l’ampleur des destructions archéologiques dans l’enclave palestinienne. A partir du 2 avril, une centaine de pièces seront exposées à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, sous l’intitulé « Trésors sauvés de Gaza. 5 000 ans d’histoire ».

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