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Etudiante en droit à Lille, Eva (les prénoms ont été changés) a passé presque une demi-année à « vadrouiller » à droite et à gauche faute de trouver à se loger. Jusqu’à ce qu’un ami lui passe le relais dans ce 30 m2, une passoire thermique classée F. La jeune femme montre les murs creux où les souris pullulent, le radiateur cassé et ceux qui consomment trop, la moisissure le long des fenêtres et de la douche.

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Pour payer ses 480 euros de loyer, cette boursière échelon 7 travaille l’été et se restreint « sur tout », chauffage compris : « D’habitude, il fait si froid qu’on fait de la buée en parlant », relève-t-elle sans émotion. Eva parle pourtant d’« un coup de bol » : « C’est rare de trouver dans le centre et sans colocation à ce prix-là. Or, c’est important pour moi : j’ai fait une dépression dans mon appartement précédent, qui était loin de tout, j’ai besoin de pouvoir facilement voir du monde, tout en étant au calme pour dormir et réviser. »

Zeinab, arrivée du Sénégal en septembre 2024 pour une deuxième année de licence de sciences de l’information et du document, n’a pas encore de toit à elle : sa demande de logement Crous, à tarif social, n’a pas abouti, le marché privé s’est révélé inaccessible. Elle a partagé plusieurs mois le lit d’une amie de son beau-frère, à Armentières (Nord), à 30 kilomètres, avant de débuter une colocation officieuse avec une autre étudiante, à qui elle verse 200 euros par mois. « C’est un studio, qui doit faire un peu moins de 20 m2. Je mets des bouchons d’oreille quand je me couche et le matin, je range mon matelas sous son lit. Mais il y a pire », relativise-t-elle.

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