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Histoires Web samedi, mai 10
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Les amateurs de manga de la première heure aiment rappeler à quel point leur format favori fut longtemps conspué dans les cercles de la bande dessinée franco-belge, mais aussi dans les médias. Comment leur donner tort quand on relit l’article de 1979 du magazine Lui titré « Goldorackett » et comparant visuellement le héros de métal cornu à Hitler. Ou quand on le voit caricaturé « Gueulederak » dans Spirou et Fantasio. Le réveil du Z (1986).

A l’inverse, face à l’arrivée du manga en Europe dans les années 1970, on se plaît à évoquer les visionnaires isolés qui auraient parié dès le début sur le succès du 9e art japonais tel qu’on le connaît aujourd’hui. Si les deux petites expositions qui se tiennent depuis l’ouverture du festival BDFil, lundi 5 mai, à Lausanne (Suisse) confirment ces souvenirs, elles mettent également en lumière le côté tâtonnant, artisanal et surtout collectif de ces initiatives pionnières, plus pragmatiques que stratégiques.

1978 est une année charnière pour l’histoire de la passion manga francophone. En juin, paraît le pilote du Cri qui tue, revue trimestrielle suisse romande indépendante qui, le temps de six numéros, va faire découvrir le manga en Europe en traduisant et en adaptant des récits, inédits chez nous, de grandes plumes du manga, notamment pour adultes, tels Shotaro Ishinomori (1938-1998), Takao Saito (1936-2021), Yoshihiro Tatsumi (1935-2015) ou Osamu Tezuka (1928-1989).

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