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Histoires Web samedi, mars 15
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Pas de limite au bonheur qui gagne le spectateur dès qu’Eric Elmosnino fait son entrée à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet à Paris. Quels que soient ses états, ses humeurs ou ses tons, ce que l’acteur amène de densité, d’humour et de gravité ne faiblira pas. Tel qu’en lui-même, barbe de trois jours, cheveux gris en bataille, l’interprète de Gainsbourg (vie héroïque), le film de Joann Sfar, en 2010, est ici sous le contrôle de l’art, son corps élastique contenu par le costume strict et noir d’Alceste, héros du Misanthrope, de Molière, dont Georges Lavaudant livre une mise en scène au scalpel.

Lire le portrait (en 2021) : Article réservé à nos abonnés Eric Elmosnino, itinéraire d’un comédien instinctif

En deux heures d’une représentation chirurgicale que n’enrobe aucun flou d’aucune sorte, cette tragi-comédie, ciselée par l’exigence des alexandrins, prend dans l’étau de ses mâchoires une certaine idée de la liberté. Elle porte un nom : Célimène, la femme que convoite un Alceste qui rêve des épousailles plus que de l’épousée (il serait prêt à la troquer, par vengeance et dépit, avec Arsinoé). On n’aura jamais aussi bien entendu que, dans le phrasé d’Elmosnino, la polysémie du prénom : Célimène/C’est l’hymen.

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