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Histoires Web jeudi, janvier 30
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Un projet théâtral en devenir, une actrice seule en scène, un hommage à Maria Schneider (1952-2011) et un thème qui ne s’épuise malheureusement pas : à l’Athénée, la violence sexuelle subie par des interprètes sans défense, parce qu’elles sont jeunes, inexpérimentées, impressionnables, donne lieu à une représentation fragile mais attachante. Seule comme Maria dure à peine plus d’une heure. C’est assez pour que le spectateur comprenne d’où vient la rage de vivre et de jouer de Marilou Aussilloux, une comédienne à suivre de près (elle est à l’affiche de La Pie voleuse, de Robert Guédiguian).

D’un sourire désarmant, l’actrice interrompt net la représentation : ça ne va pas, elle ne peut pas entrer comme ça sur le plateau. Elle ne peut pas enfiler une perruque constituée de vrais cheveux. D’ailleurs, elle ne sait pas encore de quoi sera faite sa représentation. C’est avec le public qu’elle va la construire. Ce spectacle affirme d’emblée le droit au tâtonnement, à l’incertitude, au ratage. Ce qui veut aussi dire le droit à une seconde chance. Faire les choses ensemble, se tromper en amitié et réussir en confiance : tout ce dont Maria Schneider a été privée.

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