C’est un folklore qui remonte à la nuit du 4 août 1789 – celle de l’abolition des privilèges – qui est menacé. La présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, souhaite expérimenter une nouvelle organisation des débats. Si les présidents de groupe le décident mercredi 3 décembre, les travaux ne s’arrêteront plus, à partir de janvier 2026, à minuit, mais à 21 heures. En contrepartie, la semaine commencera le lundi à 14 heures (aujourd’hui, elle débute habituellement le lundi à 16 heures), et les séances de l’après-midi seront légèrement avancées. Cette réorganisation fera perdre deux heures de séance entre le lundi et le jeudi, le vendredi restant consacré à la circonscription. Des exceptions sont prévues pour les périodes budgétaires et les journées consacrées aux groupes d’opposition, où le temps est compté.
A l’Assemblée, les séances de nuit peuvent avoir deux visages. Souvent, l’atmosphère semble comme ouatée. Les projecteurs sous la verrière de l’Hémicycle sont programmés pour que l’éclairage soit constant, de jour comme de nuit. Visiteurs, journalistes et collaborateurs ayant déserté le Palais-Bourbon, les députés sont seuls, moins nombreux et moins sollicités par le flot de courriels et de messages. La fatigue aidant, les travaux sont souvent plus rapidement bouclés.
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