Il n’y a pas beaucoup de salariés de droit privé dont l’avenir dépend directement d’une décision du président de la République. Les collaborateurs parlementaires font partie de ceux-là. Discrets, inconnus du grand public mais indispensables à l’Assemblée nationale, ils sont souvent perçus comme « les petites mains » des députés. Et comme pour leur patron parlementaire, avec lequel ils sont liés par un contrat, tout peut s’arrêter du jour au lendemain en cas de dissolution. Une sorte de plan de licenciement express de près de 2 000 personnes passé sous silence.
Depuis la chute du gouvernement de François Bayrou en septembre et les rebondissements de ceux de Sébastien Lecornu, le risque de perdre son emploi guette de nouveau les « collabs », un an après l’épisode très marquant de juin 2024. « Les salariés de parlementaires subissent aujourd’hui les conséquences d’une instabilité politique alors qu’ils participent au bon fonctionnement de la vie démocratique », s’inquiète Manon Amirshahi, secrétaire générale de la CGT-Collaborateurs et collaboratrices parlementaires, travaillant pour la députée (Génération.s) du Val-de-Marne Sophie Taillé-Polian.
Il vous reste 87.44% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.