A compter du 1er avril, Stéphane Peu, âgé de 62 ans, accédera à la présidence du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR). Encarté au Parti communiste français (PCF) depuis 1980, il a été élu député de la 2e circonscription de la Seine-Saint-Denis (nord de Saint-Denis, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine) en 2017, après avoir longtemps œuvré en tant qu’élu local à Saint-Denis, où il s’est distingué par son expertise en matière de logement. M. Peu prendra la tête d’un groupe de 17 députés affaibli par les législatives de 2024, lors desquelles Sébastien Jumel (Seine-Maritime), Pierre Dharréville (Bouches-du-Rhône) et Fabien Roussel (Nord), le chef du parti, ont été défaits par le Rassemblement national dans leur circonscription.
« On n’a pas encore rebondi, on a une difficulté à trouver une marque », observe Elsa Faucillon (PCF, Hauts-de-Seine). Là est le défi d’un collectif « technique et idéologique », selon les mots d’Emeline K/Bidi (Le Progrès, divers gauche, La Réunion), la coprésidente d’un groupe (même si elle n’est pas reconnue comme tel par le règlement de l’Assemblée) depuis 2024 où les ultramarins sont désormais aussi nombreux que les communistes. GDR a été créé en 2007, lorsque les communistes sont passés sous le seuil des 20 sièges nécessaires pour former un groupe. Communistes, Verts et déjà plusieurs élus ultramarins forment alors une alliance hétéroclite, mais « clairement à gauche. A LIOT [Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, autre groupe de l’Assemblée], ils ont carrément des sensibilités opposées », reprend l’élue réunionnaise.
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