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Histoires Web mercredi, janvier 1
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Oiseau mythique doué du pouvoir de renaître de ses cendres, le phénix n’a rien d’une chimère. Le Monde l’a rencontré en chair et en os, il y a presque un an, au World Champions Centre, club texan de gymnastique artistique dans la banlieue de Houston (Etats-Unis), en la personne de Simone Biles.

Après s’être couverte d’or aux Jeux olympiques de Rio en 2016, la magicienne américaine des praticables et des agrès – terrassée par les « twisties » (perte de repères dans l’espace) – n’est plus que l’ombre d’elle-même aux Jeux de Tokyo 2021. Forfaite pour la plupart des finales, elle doit se contenter de la médaille d’argent du concours par équipes et de celle de bronze à la poutre.

Mais après deux années de pause et une thérapie, elle a recouvré forme physique et santé mentale et, forte d’un 6e titre mondial individuel depuis l’automne 2023, elle fait figure de grandissime favorite pour les JO de Paris 2024. Aussi une interview liée à ses ambitions s’impose-t-elle.

Mais lorsqu’elle a empli de son mètre 42 d’énergie et d’autorité la salle de réunion terne pour un tête-à-tête casé au chausse-pied dans son emploi du temps de ministre, la gymnaste artistique la plus décorée de l’histoire, « The GOAT », pour « The Greatest of All Time » (« la meilleure de tous les temps »), comme on la surnomme, est méfiante. Toujours meurtrie d’avoir été traité de « lâcheuse », sur les réseaux sociaux, au moment des Jeux de Tokyo, par une minorité, elle écarte systématiquement toute spéculation sur un potentiel sacre olympique à Paris.

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