A l’approche de Roch Hachana, le Nouvel An juif, dont la date cette année coïncide avec celle de la reconnaissance par la France de l’Etat palestinien, lundi 22 septembre, le ministre de la justice démissionnaire, Gérald Darmanin, demande aux procureurs une « réponse pénale très ferme » aux actes et discours antisémites, dans une circulaire dont l’Agence France-Presse (AFP) a eu connaissance, vendredi 19 septembre.
Dans ce document, le garde des sceaux demande que la « circonstance aggravante générale » soit retenue. Cette circonstance aggravante permet de relever le maximum de la peine d’emprisonnement encourue. M. Darmanin enjoint également aux procureurs d’ouvrir des « enquêtes systématiques » lorsqu’ils sont saisis par un élu ou un fonctionnaire d’un acte ou d’une prise de position antisémite, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale.
Les actes antisémites sont en nette progression en France depuis le 7 octobre 2023, date des attaques meurtrières du Hamas contre Israël et du déclenchement de la guerre de Gaza. Sur les six premiers mois de l’année 2025, 646 actes antisémites ont été recensés dans le pays, selon le ministère de l’intérieur, soit une baisse de 27,5 % par rapport au premier semestre de 2024, mais un bond de 112,5 % sur la même période en 2023.
Par ailleurs, le ministère de l’intérieur a demandé aux préfets de s’opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics lundi, faisant valoir que le « principe de neutralité du service public » interdisait « de tels pavoisements ».
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