Meilleures Actions
Histoires Web dimanche, mars 16
Bulletin

Combien de temps faut-il avant que la poussière ne retombe après une affaire #MeToo ? Comment reconstruire la confiance, retrouver une sérénité ? Ces questions hantent depuis bientôt cinq ans la Villa Arson, école d’art parmi les plus prestigieuses de France doublée d’un centre d’art, située sur les hauteurs de Nice. Deux audits de l’établissement, réalisés en 2024, l’un par l’inspection générale des affaires culturelles (IGAC), l’autre par la médecine du travail, témoignent des fractures qui la traversent encore.

Il fut un temps où la Villa Arson était surnommée la « Villa des garçons » en référence à l’esprit macho qui y régnait, ainsi qu’à une certaine « consanguinité ». Les diplômés y devenaient enseignants à leur tour, cultivant envers l’école un instinct de propriétaire. Professeurs et étudiants logent parfois sur place. Une situation propice à tous les débordements. Imperceptiblement, le fossé se creuse entre les vieux routiers de l’école et une génération d’étudiants attentifs aux problématiques féministes et décoloniales. Jusqu’au tremblement de terre de 2019, dévoilé trois ans plus tard par Libération.

Il vous reste 82.69% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.