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Histoires Web dimanche, avril 27
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Perdu dans le delta du Danube, dans l’est de la Roumanie, Chilia Veche a probablement la meilleure vue de toute l’OTAN sur la menace russe. Ce petit village roumain se trouve à seulement 300 mètres du port fluvial de Kilia, son homophone ukrainien, situé sur l’autre rive du bras du fleuve qui marque la frontière entre les deux pays. Même si la plupart des 1 700 habitants n’ont jamais mis le pied en Ukraine, faute de point de passage officiel dans les environs, ils entendent régulièrement les sirènes avertissant du risque de bombardement. Depuis le petit port de pêche fraîchement rénové grâce à des fonds européens, les carcasses des dépôts pétroliers détruits en septembre 2023 par la Russie sont encore visibles à l’œil nu.

A l’époque, le souffle des explosions avait traversé le Danube et fait exploser plusieurs fenêtres côté roumain. Complétant ce paysage de guerre, des drones russes désorientés ou abîmés par des tirs de défense ukrainiens s’écrasaient à intervalles réguliers dans les campagnes alentour. Par chance, ils n’ont causé jusqu’ici que des dégâts mineurs côté roumain, mais cela suffit à faire fuir les touristes et à effrayer les habitants.

« J’ai très peur, surtout quand mon mari part à la pêche pour toute une semaine et que j’entends, seule, les bombardements pendant la nuit », s’inquiète Anisoara Maslincov, le visage entouré d’un fichu, depuis la petite église bleu et jaune des Lipovènes, une minorité russophone du delta du Danube qui pratique un culte orthodoxe traditionaliste.

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