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Pas de rappel, même au prétexte d’un retour, ce jeudi 24 octobre, dans la grande salle de La Seine musicale, sur l’île Seguin, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Un lieu qu’il avait inauguré le 21 avril 2017. Le public de Bob Dylan sait que depuis des lustres et des lustres, l’auteur-compositeur et chanteur américain, 83 ans, ne se prêtre pas à ce rituel. Et pas de téléphones, à déposer dans des pochettes, pour profiter au mieux du concert.

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Pas de changement du répertoire non plus par rapport aux précédents concerts de la partie européenne de sa tournée, commencée le 4 octobre à Prague – à La Seine musicale, un second concert, le 25, complet comme celui du 24 –, et prévue jusqu’au 14 novembre à Londres. A l’exception de Dignity jouée le premier soir à Prague, supplantée depuis par Watching The River Flow, comme l’indique le site bobdylan.com, mis à jour régulièrement.

Donc entrée en matière avec All Along The Watchtower, puis It Ain’t Me Babe. Dylan est assis derrière son piano, au centre de la scène, mais pour ces deux interprétations, il a une guitare, qu’il n’utilise quasiment plus en concert depuis des années en raison de douleurs aux mains et aux bras. Il en tire quelques notes qui cadrent plus ou moins avec les deux chansons, lesquelles sont, comme d’habitude lorsqu’il revient vers ses chansons les plus connues, peu en rapport avec les enregistrements originaux.

Dans la voix, l’aspect nasillard s’est estompé

Ce soir et comme chaque soir depuis qu’il a repris en 2021, après l’interruption en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, son périple annuel d’une centaine de concerts commencé en 1988, Bob Dylan met en valeur les chansons de son album Rough and Rowdy Ways, commercialisé en 2020. Avec son groupe de scène – actuellement les guitaristes Doug Lancio et Bob Britt, le bassiste Tony Garnier et le batteur Jim Keltner – il en interprète neuf, laissant de côté la dixième, c’est dommage, Murder Most Foul et ses presque 17 minutes.

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Si l’on discerne, dans la voix rauque, dont l’aspect nasillard s’est estompé, de Bob Dylan, qui mange une partie des mots, des éléments des refrains qui permettent de repérer des thèmes anciens, outre les précités, Desolation Row ou It’s All Over Now, Baby Blue, ce sont les chansons de Rough and Rowdy Ways que Dylan s’applique à faire vivre, avec des arrangements qui apportent des transformations sans dénaturer. Dylan, le plus souvent debout derrière son piano, s’en éloigne par moments, prenant dans ses interventions de courtes parties solistes, qu’il semble goûter.

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