Meilleures Actions
Histoires Web lundi, mars 10
Bulletin

Sur le terrain de sport, une vingtaine d’élèves de CM2, filles et garçons, disputent une partie engagée de base-ball malgré le chaud soleil de l’après-midi. De l’autre côté du grillage, une professeure des écoles et une secrétaire installent des gâteaux sur une table pour les vendre aux parents afin de financer trois sorties scolaires. « Nous sommes une école normale, avec un fonctionnement normal », sourit le chef d’établissement, Noor Moullan. Située en plein centre-ville, la Medersa de Saint-Denis, à l’origine une école coranique, est, depuis le 10 février 1970 et la signature d’un contrat avec l’éducation nationale, un établissement d’enseignement privé sur le modèle des écoles ou collèges catholiques.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les écoles privées musulmanes sous contrat face aux soupçons de l’Etat

« Ici, aucun cours religieux n’est effectué dans le temps laïque des enseignements », souligne Salahoudine Cadjee, président de l’association de gestion de l’école la Medersa (AGEM), qui constitue le support financier et juridique de l’établissement.

Reconnaissable à son entrée monumentale blanche avec son portail en arc et ses six piliers, la Medersa reste l’une des institutions du monde éducatif réunionnais et un des symboles de l’histoire multiculturelle de l’île. Celui aussi des relations apaisées entre les autorités musulmanes locales et les pouvoirs publics. Un contexte bien différent de celui de l’Hexagone. La question de la place de l’islam, religion d’environ 10 % de la population de l’île, ne s’y pose pas.

Il vous reste 73.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.